« La musique, un art de vivre dans la cité. »
Son sujet pour nous inspirer
L’éducation artistique est essentielle à la santé des sociétés démocratiques. J’entends le sens du mot démocratie au-delà d’une définition réduite au simple droit de vote. Je l’entends plutôt, comme le dirait Amartya Sen, au sens de gouvernement de la discussion. Dans un tel gouvernement, le « vivre ensemble » passe nécessairement par le respect de ses interlocuteurs et par une capacité développée et consciente de se mettre à la place d’autrui. L’éducation à l’art et à sa pratique forme à la fois nos propres facultés émotionnelles et celles que nous avons de le les identifier chez les autres. C’est donc un levier extrêmement efficace pour relier les êtres humains entre eux.
Quelques mots sur lui
Gilles Delebarre est directeur adjoint du Département éducation de la Philharmonie de Paris, délégué au projet Démos. Ce projet implique des cohortes d’enfants de quartiers populaires pendant trois années (3000 enfants à l’horizon 2018) et a pour vocation de susciter innovations et réflexions dans le champ de l’éducation musicale en France. Avant la mise en œuvre en 2010 de ce projet, Gilles Delebarre a travaillé sur un programme éducatif plus large allant de l’éveil musical pour les jeunes enfants à la pratique des musiques traditionnelles, actuelles et contemporaines pour tout public. Il s’est aussi consacré à la transmission de musiques traditionnelles, en particulier le gamelan javanais qu’il a contribué à faire connaître en France. Sa pratique professionnelle s’est construite à partir de deux champs d’étude universitaire, l’éducation musicale avec une maîtrise obtenue à Paris XIII et l’ethnomusicologie avec un DEA de l’université Paris X portant sur le répertoire d’un luth de la tradition maure de Mauritanie.
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